La psychologie en trading : un élément essentiel !

Une grande partie des traders particuliers débutants se concentre uniquement sur la stratégie de trading et l’analyse fondamentale. Un point est souvent omis par ces derniers : la psychologie en trading, qui selon moi devrait être le premier élément sur lequel les novices devraient se pencher. Le trading est un monde complexe qui n’est comparable à aucun autre, et la mentalité et la psychologie nécessaires à la réussite diffèrent de celles que l’on doit avoir dans les autres milieux.

Le trading : une activité mentale et technique

Quand on pense au trading, on ne pense pas à la psychologie, mais plutôt aux nombreux graphiques remplis d’indications que l’on a pu voir passer sur Internet ou sur les réseaux sociaux. Cette partie technique qui consiste à analyser les graphiques est la partie visible de l’iceberg. Quand on commence à émettre ses premiers ordres de trading sur le marché financier, on revient vite à la réalité et on se rend compte du niveau mental qu’il faut pour pouvoir vivre de ce milieu.

C’est la partie cachée de l’iceberg : le combat quotidien et le travail de longue haleine effectués par le trader pour être amplement moins impacté par les émotions, les pertes, les gains et les autres situations (critiques ou pas) dans lesquelles un trader peut se retrouver. Cette mentalité se travaille, elle ne vient pas toute seule, mais une fois qu’elle est maîtrisée, elle permet au trader d’agir en pleine conscience, de manière à être le plus factuel possible.

La psychologie en trading : apprendre à désapprendre

Le trading est un milieu particulièrement complexe dans lequel le schéma classique de l’apprentissage que nous connaissons est totalement remis en question. En effet, nous avions l’habitude de pouvoir quantifier notre progression grâce à des notes, à un diplôme, à des chiffres en général, et surtout grâce à des personnes capables d’avoir une vision plus reculée et avec plus d’expérience sur notre progression.

Le monde du trading est particulièrement différent : vous êtes lâché dans la nature, sans repères et vous devez vous améliorer à partir de peu de connaissances, en général sans personne pour vous aider et vous faire savoir si vous allez dans la bonne direction. La dimension psychologique du trading est particulièrement éprouvante.

Pour s’y faire, il est essentiel de comprendre que l’on entre dans une nouvelle forme d’apprentissage dans laquelle il va falloir se défaire des codes que l’on connaît. Il n’y aura pas de contrôles de connaissance, de diplôme de fin d’année, il faudra réussir à s’auto-juger pour connaître sa progression. Ne vous en faites pas, plusieurs techniques existent pour ça et nous les abordons dans cet article.

Quels sont les points psychologiques sur lesquels travailler en trading ?

Une fois que l’on a compris dans quel milieu on arrive et de quelle manière il faut aborder la psychologie en trading, il est important de connaître les points sur lesquels il faut absolument travailler pour éviter de faire face à une charge émotionnelle trop importante, ou n’importe quel autre aléa qui pourrait nuire à vos performances. Nous ne pourrons pas aborder tous ces points, car il en existe beaucoup, mais j’ai sélectionné les points les plus essentiels à la réussite d’un trader novice.

Prendre du recul sur les situations

Le premier point important que nous allons aborder concerne le recul qu’il faut apprendre à avoir sur les différentes situations dans lesquelles vous pouvez vous retrouver en trading. En effet, le trading est un milieu rapide dans lequel il faut savoir bondir sur chaque opportunité notable qui se présente. Cette attention que le trader porte à ses graphiques toute la journée l’empêche parfois de prendre du recul sur ses performances, ou tout simplement sur son trading.

C’est pourquoi il faut savoir faire des pauses, et effectuer ce que l’on appelle un « reset mental » pour se reconnecter avec soi-même. Les traders novices ont d’ailleurs tendance à évaluer leurs résultats ou n’importe quelle autre donnée quantifiable sur un laps de temps ou une base de données bien trop faibles, tandis que les traders expérimentés font l’inverse.

Par exemple, un trader novice pourrait commencer à être inquiet s’il ouvre 3 positions dans la semaine et que ces 3 dernières finissent par se solder par une perte. En effet, une série de pertes peut commencer à impacter le moral d’un trader de ce niveau et les émotions pourraient commencer à prendre le contrôle des décisions du trader. À l’inverse, un trader expérimenté sait parfaitement qu’une série de 3 pertes peut arriver, car les données liées à sa stratégie le démontrent, ainsi ces 3 pertes n’ont aucun impact sur le moral et les positions futures ne seront pas impactées par des émotions, et des pertes inutiles seront évitées.

Avoir confiance en soi et en sa stratégie

Prendre du recul sur une série de pertes en trading est surtout utile quand on sait de quoi on est capable. Un trader qui a confiance en ses capacités et en sa stratégie a beaucoup plus de chances de rester factuel et de ne laisser aucune place à ses émotions. Une fois que sa stratégie est testée et maîtrisée, il l’applique sans s’attarder sur les positions en elles-mêmes.

À l’inverse, un trader qui n’a pas confiance en sa stratégie de trading subit un fort impact sur sa psychologie. Les décisions de trading sont remises en question, et dans certains cas, la stratégie entière est remise en question. Pour beaucoup de traders débutants particuliers, le chemin s’arrêtera ici. Ces derniers changeront de stratégie chaque mois, sans jamais pouvoir en maîtriser aucune et finiront ainsi par abandonner.

Le trading est un milieu dans lequel il faut être sûr de soi dans une mer de variables. Il faut toujours essayer de comprendre pourquoi quelque chose ne fonctionne pas et dissocier le résultat financier de la logique appliquée. Une stratégie de trading n’est pas conçue pour être gagnante à 100 %, mais pour déterminer un cadre dans lequel le trader sera omniscient. Il ne faut pas oublier que c’est un jeu de probabilités, et que les positions en perte peuvent être d’excellentes positions, de la même manière que des positions qui rapportent de l’argent peuvent être de très mauvaises positions.

Être détaché de ses performances

La performance financière est évidemment un aspect crucial du trading, car elle quantifie le succès de la stratégie appliquée sur les marchés financiers. Seulement, elle n’est pas forcément la métrique la plus représentative de votre niveau en trading et de vos positions en général.

Se fixer des objectifs financiers n’est d’ailleurs jamais une bonne chose pour la psychologie en trading, car ils ouvrent la porte à différents biais psychologiques qui pourraient entraver les performances. En réalité, et avant d’être rentable, il faut absolument se détacher des performances, et particulièrement pour les débutants. En effet, visualiser des performances négatives peut rapidement décourager les plus novices.

Il est tout à fait normal de finir en négatif au début de son apprentissage et cela fait partie du processus complexe d’apprentissage du trading. Aujourd’hui, le trading est promu comme un domaine dans lequel on peut rapidement arriver à faire beaucoup d’argent : un marketing assez agressif pour attirer les traders débutants dans leurs pièges. La réalité est tout autre, il est difficile (mais pas impossible) de sortir de l’argent des marchés financiers, et cela demande un apprentissage strict et long.

Accepter l’ennui dans certains cas

Beaucoup de personnes imaginent le trading comme une activité très dynamique, dans laquelle le trader ne lâche pas l’écran des yeux afin de ne rater aucune opportunité sur le marché. En réalité, il est très déconseillé de faire ceci, car on pourrait vite se retrouver dans une situation de contre-productivité. Un trader aura plutôt tendance à analyser les graphiques et à placer des alarmes sur des moments clés pour intervenir.

En aucun cas rester sur un graphique à regarder le prix défiler ne vous fera progresser. Certaines journées sont vides, fades et les marchés sont particulièrement peu volatils, et l’ennui peut vite s’installer. Dans ces cas-là, il faut accepter de ne pas prendre de positions et d’arrêter pour la journée. Beaucoup de traders estiment que « ne pas trader, c’est trader ». Cette phrase prend tout son sens quand on sait à quel point l’envie de trader peut nous emmener vers des positions qui sortent de notre cadre de trading.

Développer une autre vision de l’échec

En général, la culture de l’échec n’est pas assez développée chez les Occidentaux. Un échec est souvent considéré comme quelque chose de négatif, à ne surtout pas reproduire et qu’il faut rapidement oublier. En trading, il faut éliminer cette vision, les échecs sont la première source de réussite, ils permettent de mieux comprendre sur quels points le trader doit s’améliorer.

De la même manière qu’on analyse les trades gagnants pour comprendre ce qui s’est bien passé, il faut analyser les trades perdants pour comprendre ce qui s’est mal passé. Parfois même, les positions perdantes peuvent devenir des réussites, d’un point de vue du respect du cadre de trading, et inversement. Cela fait sens avec ce qui a été dit plus tôt : apprendre à désapprendre.

La psychologie en trading : le calme avant tout

Les aprioris que peuvent avoir certaines personnes sur le métier de trader sont souvent similaires : il faut être un mathématicien hors pair, un génie incompris dans un milieu agité et rempli de tumultes. En réalité, le trading est totalement contraire à tout ça. L’atout principal d’un trader, c’est sa capacité à garder son calme dans toutes les situations.

On parle beaucoup de gestion d’émotions et de factualité, car la psychologie en trading revient forcément à ces deux points mécaniquement liés. Laisser ses émotions prendre le dessus, c’est permettre leur intégration dans la prise de décision. Cependant, cette prise de décision doit se baser uniquement sur des faits objectifs que vous avez préalablement analysés. C’est pourquoi savoir garder son calme et se maîtriser est un point clé.

Aujourd’hui, beaucoup d’arnaques sont présentes sur les réseaux sociaux et Internet dans lesquels les faux traders sont des personnages particulièrement excentriques, qui prônent le trading uniquement par les résultats financiers. Ce genre de personnage a participé à la création de tous ces aprioris sur le monde du trading, et il faut aussi commencer à désapprendre ces choses-là.

Quels sont les biais psychologiques à éviter en trading ?

Nous avons beaucoup parlé d’émotions et de gestion de soi au début de cet article, ce qui nous permet de transitionner sur l’impact direct ou indirect que peuvent avoir ces émotions sur notre cerveau, et donc sur notre capacité à prendre les bonnes décisions au bon moment. La colère, la joie, la tristesse peuvent rapidement faire apparaître différents types de biais psychologiques qui sont particulièrement néfastes, surtout quand on commence le trading. Il existe un nombre assez élevé de biais, nous allons donc discuter de ceux que je considère comme les plus fréquents, et importants à éliminer.

L’effet Dunning-Kruger

L’effet Dunning-Kruger se manifeste de manière notable dans le domaine du trading, où les novices, en surestimant leurs compétences, prennent des risques excessifs basés sur une confiance mal placée.

Ces traders inexpérimentés interprètent souvent des gains initiaux comme une validation de leur expertise, ce qui les pousse à ignorer les analyses approfondies et les stratégies de gestion des risques. Ce biais cognitif peut entraîner des pertes financières importantes, car ces individus ne reconnaissent pas les lacunes dans leurs connaissances. En réalité, ce biais est un excès de confiance dû au hasard. Ces traders pensent avoir compris le trading car ils ont réussi à réaliser quelques trades gagnants durant les premières semaines de leur apprentissage.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles un bon nombre de traders débutants partagent des informations erronées ou des analyses de marché très maigres sur les réseaux sociaux. Le problème est que ces traders ne sont même pas conscients eux-mêmes qu’ils sont incapables de réaliser des performances rentables et constantes.

On voit d’ailleurs sur ce graphique comment se matérialise l’auto-évaluation des traders dans le temps (à noter que l’effet Dunning-Kruger n’est pas spécifique au trading). On voit très bien un pic de confiance durant les premières semaines, dans lesquelles le trader ne possède que très peu de compétences et affiche pourtant un niveau de confiance particulièrement élevé. Une fois que la réalité rattrape le trader, la confiance s’amoindrit, jusqu’au moment où l’on comprend que ce monde-là est particulièrement complexe et chronophage.

La majorité des traders novices abandonneront à ce point-là (point rouge). C’est pourtant à partir de ce moment que la progression et le processus commencent réellement. Comme on le voit, le niveau de compétences augmente petit à petit jusqu’à atteindre un niveau justifié de confiance. Il est justifié car le trader a trouvé une stratégie de trading logique, l’a testée, l’a appliquée sur les marchés financiers et possède maintenant assez de données pour prouver la rentabilité de cette dernière.

Le FOMO

Le FOMO (Fear of Missing Out) est un mal bien connu du trader débutant. Généralement, quand une personne commence le trading ou l’investissement, elle ressent une peur de passer à côté des opportunités, considérant qu’elles sont plutôt rares au début. Ainsi, les investisseurs se retrouvent à acheter des actifs à un prix bien trop élevé, ou à les vendre à un prix bien trop faible, tandis que les traders prennent des trades qui ne rentrent pas dans le cadre de trading préalablement fixé.

Comme on peut le voir sur le schéma du FOMO ci-dessus, une courbe représente le prix d’un actif et les émotions que ressent le trader au moment où il ressent le FOMO. Dans un premier cas, le prix est haut, le marché est haussier et l’investisseur a peur de ne pas profiter de cette montée et il ouvre donc des positions acheteuses à un prix trop élevé. Dans le second cas, le prix est bas et le trader commence à envisager le pire : et si l’actif était en train de mourir ? Il préfère alors vendre à bas prix et récupérer ce qu’il reste de son capital. Toutes ces réactions démesurées sont souvent le fruit du manque de connaissances des débutants.

L’overtrading

L’overtrading est un biais psychologique récurrent chez les traders particulièrement excités par ce qu’ils découvrent et apprennent. En général, ce type de trader débute et possède un capital qu’il souhaite faire fructifier grâce au trading. Il essaie donc de prendre le plus de positions possible pour le faire croître le plus rapidement possible. En général, le trader ouvre des trades sur plusieurs classes d’actifs différentes sur des timeframes totalement différentes.

En réalité, le trader que nous détaillons finira par se perdre dans la masse d’informations qu’il s’est imposée lui-même. Les marchés financiers sont remplis de données qu’il est parfois difficile d’analyser pour un seul actif. Il est donc particulièrement conseillé de se focaliser sur un seul actif et d’arrêter d’ouvrir des dizaines de positions par jour. Même si le début dans le trading est très excitant, il faut déjà apprendre à se canaliser. Dans ce milieu, la qualité des trades est immensément plus importante que la quantité de trades.

Le revenge trading

Le revenge trading est un biais psychologique qui impacte les traders débutants après une perte ou une série de pertes sur les marchés financiers. Les exemples de revenge trading sont nombreux. Imaginons qu’un trader ait perdu 2 trades dans la semaine et qu’il lui reste 1 seul jour pour trader. Il va passer son temps à essayer absolument de trouver un trade pour « compenser les pertes ». En d’autres termes, il veut absolument effacer cette série de trades perdants par un seul trade gagnant.

Encore ici, les émotions vont dicter au trader la position qu’il doit prendre, et dans cette situation, le trader sera perdant. Évidemment, dans certains cas, avec de la chance, le trader arrivera à compenser ses pertes avec une belle position. Mais si l’on reproduit ce schéma des centaines de fois, il sera amplement perdant. Il faut apprendre à dissocier les trades que l’on prend. En aucun cas le déclenchement d’un ordre ne doit être dû à autre chose qu’une analyse de l’actif. Lorsqu’un cas de revenge trading arrive, la position est due aux émotions négatives que le trader ressent.

Le biais de confirmation

Un biais assez courant dans différents milieux est le biais de confirmation. Le biais de confirmation est une tendance cognitive qui pousse les individus à favoriser les informations confirmant leurs croyances préexistantes tout en négligeant ou rejetant celles qui les contredisent. Ce phénomène peut affecter divers aspects de la vie, notamment la prise de décision, la recherche d’informations, et la formation des opinions.

Lorsqu’une personne est sous l’influence du biais de confirmation, elle accorde plus de poids aux preuves et aux arguments qui soutiennent ses idées, tout en minimisant l’importance des données contraires. Par exemple, dans le monde du trading, un trader débutant pourrait donner plus d’importance à chaque annonce économique et indicateur technique qui vont dans le sens de son analyse et délaisser les autres données qui vont dans le sens inverse.

Ce cas est particulièrement difficile à déceler chez soi-même. Il ne faut jamais oublier d’être le plus factuel possible, et d’accorder le crédit nécessaire aux informations que vous recevez, peu importe si elles sont négatives ou positives. Certaines données doivent d’ailleurs vous forcer à reconsidérer votre analyse.

Comment améliorer sa psychologie en trading ?

Les pistes ont déjà été données pour améliorer sa psychologie en trading, tout au long de cet article, mais nous allons maintenant évoquer certaines actions tangibles qui peuvent être mises en place directement. Le travail sur la psychologie en trading, et dans d’autres domaines par ailleurs, est un travail de longue haleine, il s’agit de changer de mentalité et de découvrir de nouveaux traits de caractère chez soi. C’est également un travail au quotidien, sur des petits moments de la vie courante où il faut apprendre à gérer ses émotions.

Au-delà de l’aspect professionnel, travailler sa psychologie pourra également vous aider à affronter certains moments de votre vie. Il y a donc beaucoup d’avantages à apprendre à gérer ses émotions et à maîtriser sa psychologie.

Établir un plan de trading

Le point numéro 1 pour pouvoir instaurer un cadre à respecter dans votre trading, c’est d’établir un plan de trading. Ce document recense les différentes règles que vous fixez liées à votre stratégie :

• Quels sont les prérequis pour rentrer dans un trade ?
• Quels sont les confirmations ?
• Avez-vous un ratio risk/reward fixe ou variable ?
• Quels sont les points qui annulent une entrée ou une analyse ?

Un plan de trading se doit d’être particulièrement complet et fourni. En réalité, il faut répéter ce processus pour tous les concepts que vous analysez, pour la gestion de risque, et toutes autres données que vous pourriez utiliser dans votre trading. Ce plan vous permettra de respecter une charte, dans laquelle tous vos trades pourront se retrouver. N’importe quel manquement à ce plan de trading, même si la position s’avère être rentable, est à exclure de votre trading. Un plan de trading vous permet d’éliminer tous les trades parasites que vous prenez sur les marchés financiers.

Créer un journal de trading

Un plan de trading établit un cadre dans lequel le trader peut aisément ouvrir et fermer des positions. Un journal de trading, quant à lui, permet de tirer des conclusions, positives ou négatives, sur ces positions. Il est l’outil d’analyse principal du trader et lui permet de déceler ce qui va ou ne va pas.

Sur ce journal, toutes les données importantes sont notifiées. Une fois mises en relation, les résultats peuvent donner des idées aux traders, qui devront être testées avant de savoir si elles peuvent rentrer dans le plan de trading. Voici quelques-unes des données classiques que l’on retrouve sur un journal de trading :

• Ratio Risk/Reward
• Sens de la position
• Résultat de la position
• Capture d’écran de l’analyse
• Actif tradé
• Jour et heure d’ouverture du trade

En général, plus le journal de trading est rempli, et plus le trader aura matière pour faire des analyses poussées et cohérentes. En effet, lorsque l’on fait des statistiques en trading, plus le nombre d’occurrences est fort (ici les trades), plus les analyses seront pertinentes, car la moyenne sera lissée.

Backtester sa stratégie de trading

L’art du backtesting fait beaucoup de débat dans le monde du trading particulier, car il n’apporte aucun résultat financier et qu’il ne s’applique pas sur les marchés financiers en temps réel. La réalité est que les arnaqueurs que vous écoutez n’ont souvent aucun intérêt à vous inciter à faire du backtesting ; miser votre propre argent leur en rapportera plus.

Selon moi, le backtesting est une étape cruciale dans le développement du plan de trading, et surtout dans l’arrivée dans le monde du trading. Il est un exercice dans lequel on peut trader à l’infini et collecter des informations pour pouvoir commencer à les analyser. Le backtesting : c’est tout simplement le fait d’utiliser le mode « replay » pour pouvoir revenir en arrière sur un actif et trader en faisant défiler les bougies de trading une à une.

Évidemment, pour que le backtesting soit efficace, il est impératif que le trader qui l’effectue soit honnête avec soi-même et note autant ses victoires que ses échecs. Sans ça, la base de données qu’il était en train de créer sera erronée, et donc inutilisable.

Apprendre à être discipliné et ordonné

Les différents aspects que nous avons abordés concernant le backtesting, le journal de trading et le plan de trading exigent une grande rigueur et discipline. Bien qu’ils puissent sembler simples et accessibles à tous, le trader novice réalisera rapidement qu’il devra faire face à des échecs et à une myriade d’émotions diverses. Il sera néanmoins crucial de rester discipliné et organisé afin de maintenir ces documents en ordre et bien tenus.

La discipline et l’organisation sont des qualités qui devront vous accompagner au début, et pendant tout le reste de votre future carrière de trader. Sans ces deux choses, aucun trader n’arrivera à devenir rentable et constant. Il faut se forcer à respecter ce que l’on s’est ordonné.

Être patient et persévérant

Malgré les dires de certains, le trading est un art complexe et particulièrement chronophage, dans lequel il est impossible de devenir compétent en quelques semaines. C’est pourquoi, il faudra faire preuve de patience et de résilience, même si les échecs s’accumulent. C’est une partie du processus d’apprentissage par laquelle n’importe qui passera. Il faut donc persévérer et éviter au maximum de vouloir faire les choses trop vite.

Dans un monde où absolument tout le monde souhaite aller trop vite, la solution est de prendre son temps. Certains traders mettent plusieurs années avant de devenir rentables, et ils le deviennent uniquement car ils ont été persévérants, et n’ont jamais rien lâché. J’ai moi-même eu beaucoup de moments de doute où je me demandais si ce que je faisais avait un sens et si je n’étais pas en train de perdre mon temps. Je pense également que la passion pour le trading et le milieu de l’économie et de la finance en général aide à rester attaché et à ne pas quitter le navire comme beaucoup de novices le font.

Ne pas se comparer aux autres

Sur les réseaux sociaux, on nous présente souvent des trades avec des ratios risque/rendement colossaux, des traders qui gagnent 90 % du temps, ou encore des performances mensuelles avoisinant les 50 %. Cette propagande marketing du trading renforce les idées préconçues et fait en sorte que ces points soient considérés comme la norme, alors qu’il n’en est rien. L’omniprésence du trading sur les réseaux sociaux incite les traders débutants à se comparer aux autres, et évidemment, ils retrouvent rarement leurs performances dans les posts et vidéos promus par les réseaux. Il se peut alors que le trader soit découragé, ne comprenant pas un tel écart.

Il ne faut pas oublier que les autres ne vous montrent que ce qu’ils ont envie de vous montrer. Rares sont ceux qui vous partagent leurs positions perdantes, leurs doutes, leurs échecs, privilégiant plutôt les positions gagnantes qui, sorties de leur contexte, ne veulent pas forcément dire grand-chose.

Contrôler son rapport à l’argent

Remarquez un fait : nous avons abordé la psychologie du trading à de nombreuses reprises, mais nous n’avons pas réellement discuté de l’argent et de notre rapport à celui-ci. En vérité, il n’est pas un point essentiel au début du processus d’apprentissage du trading. Il vaut certainement mieux investir cet argent dans des connaissances que de créer un compte de trading à l’aveugle.

Une fois que vous aurez suffisamment de données et de consistance pour passer en réel, il faudra adapter la taille de votre compte à votre rapport à l’argent. Si vous sentez que vous stressez trop pour une position d’une somme x, alors abaissez votre risque, quitte à gagner moins d’argent, mais en évitant de prendre des décisions à votre encontre.

Quelle place prend la psychologie en trading sur les performances ?

Il est particulièrement difficile de quantifier l’impact de la psychologie sur les performances en trading, car il est compliqué de déterminer à quel moment un biais psychologique ou une émotion a pris le dessus sur vous et votre plan de trading. De plus, la psychologie est personnelle et varie selon les profils des traders.

Lier la psychologie aux performances n’est peut-être pas la meilleure solution. J’estime que le trading est un milieu très complexe dans lequel il ne faut rien laisser au hasard, et la psychologie fait partie d’un tout, qu’il faut soigner et travailler de manière à devenir plus performant. De la même manière qu’il faut travailler n’importe quel aspect du trading qui peut vous apporter des performances.

J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me le faire savoir !